Depuis 1971, le réseau de chaleur et de froid de Lyon-Villeurbanne alimente plus de 45 000 logements. Troisième réseau de chaleur de France par la taille, il s’appuie principalement sur l’utilisation des énergies renouvelables et la récupération de chaleur. Présentation.
Lyon et Villeurbanne en bref
La capitale des Gaules, située dans le département du Rhône (69), compte environ 496 000 habitants. Cela fait de Lyon la troisième ville de France après Paris et Marseille. La ville voisine de Villeurbanne compte quant à elle 145 000 habitants. Lyon possède un climat de type semi-continental. Au plus fort de l’hiver, sa température moyenne est de 3,4 °C ; en été, il fait en moyenne 22,2 °C, pour un record de 40,5 °C.
Un réseau de chaleur “simple et économe”
Géré par ELVYA, une filiale de Dalkia, le réseau de chaleur et de froid de Lyon a été créé en 1971. Historiquement concentré sur le quartier de la Part-Dieu, il dessert 45 000 logements dans les 3e, 6e, 7e et 8e arrondissements de Lyon, ainsi que les quartiers du Tonkin et des Gratte-Ciel de Villeurbanne. “Simple et économe” selon son gestionnaire, le réseau de chaleur de Lyon est constitué d’une double canalisation, longue de 118 km aller-retour.
La première assure le transport de l’eau surchauffée depuis les centrales vers les points de livraison et les 390 sous-stations installées qui alimentent les consommateurs. L’eau y circule, selon la rigueur climatique et la période de l’année, à des températures comprises entre 90 °C et 160 °C. La seconde canalisation gère le retour de l’eau ayant perdu une partie de son pouvoir calorifique – mais restant tout de même à une température comprise entre 70° et 100 °C ! – après son passage chez les abonnés.
14 km de canalisations pour le réseau de froid
Le réseau géré par ELVYA ne se contente pas de distribuer de la chaleur. Il alimente également 54 sous-stations (reliées par 14 kilomètres de canalisations à des immeubles de bureaux, des cliniques ou encore des commerces – comme le centre commercial de la Part-Dieu) en froid, à travers un circuit fermé. L’eau y est à une moyenne de 6 °C, permettant aux utilisateurs de profiter d’une solution de climatisation à un coût maîtrisé.
Un bouquet énergétique varié
Le réseau de chaleur et de froid de Lyon-Villeurbanne s’appuie sur un réseau complexe et sur plusieurs sources d’énergies différentes. Notamment :
- une centrale de cogénération d’une puissance installée de 30 MW ;
- une chaufferie alimentée en gaz et en fuel, pour une puissance de 196 MW ;
- une Unité d’incinération d’ordures ménagères (UIOM), pour une puissance de 37 MW.
Comparativement aux chaufferies classiques d’immeubles, le réseau de chaleur de Lyon-Villeurbanne assure aux habitants de la ville une meilleure maîtrise des rejets polluants dans l’atmosphère. Un enjeu capital dans cette ville à la longue histoire industrielle !
Elle offre par ailleurs à ses abonnés un coût de la chaleur le plus compétitif possible, de par l’utilisation de différentes énergies renouvelables ainsi que par une déconnexion presque totale de la fluctuation des cours des produits pétroliers.
Faisant figure de “bon élève” parmi les réseaux de chaleur et de froid en France, le réseau de Lyon-Villeurbanne piloté par ELVYA s’est vu attribuer plusieurs récompenses pour ses performances. Citons, notamment, la note A+ (sur une échelle de notation allant de D à AAA) obtenue lors de sa certification en 2012 par Publi-Cert. Une première, à l’époque, dans l’Hexagone !
Source de l’image à la Une : Flickr (Robin Tphotos)