En France comme en Europe, il existe de nombreuses certifications environnementales. Elles concernent certes les réseaux de chaleur, mais aussi – et surtout – le secteur de la construction dans son ensemble. Avec le temps et l’importance grandissante de la préoccupation énergétique, ces certifications sont devenues un véritable marché. Un marché dominé, comme nous l’apprend la deuxième édition du baromètre Green Soluce/France GBC réalisée en partenariat avec HBS Research, par NF démarche HQE.
HQE, toujours une référence
En France, la certification locale NF démarche HQE (Haute Qualité Environnementale) domine toujours le marché de la certification, avec 1 170 opérations certifiées et en cours de certification – soit 83 % des certifications environnementales dans le secteur tertiaire. C’est ce que nous apprend le baromètre Green Soluce/France GBC 2015 des certifications, publié en juin dernier, qui a étudié les 772 opérations tertiaires labellisées en 2014.
La BREEAM, référentiel “le plus ancien et le plus utilisé à travers le monde”, se classe en deuxième position de ce baromètre, avec 177 certifications et 13 % des opérations en cours. Rappelons que celui-ci fournit également un outil permettant de réduire les coûts d’exploitation du futur bâtiment.
Enfin, la certification LEED ferme la marche, avec 23 certifications et 2 % des certifications environnementales dans le secteur tertiaire. Un retard très important qui reste une spécificité française voire européenne, puisque LEED connaît un développement très important à l’international depuis sa création en 1998.
Peu d’évolution par rapport à 2013
Le rapport de force entre les trois certifications dominantes reste donc inchangé : les constructeurs préfèrent se soumettre aux règles de la certification NF démarche HQE avant d’envisager les autres. Une question de notoriété ? Probablement. En près de 10 ans, près d’un millier d’immeubles tertiaires répondant à la certification HQE ont été livrés en France, dont plus de 45 % localisés en Île-de-France.
Notons tout de même que la BREEAM connaît une “augmentation sensible” (+ 13 points) pour la construction de bureaux. Ainsi, 60 opérations ont déjà été livrées, dont près de 80 % en Île-de-France. Cette certification est par ailleurs largement utilisée pour les centres commerciaux, puisque le tiers des opérations enregistrées concerne le retail.
De l’intérêt des certifications
Devenue un marché, la certification présente-t-elle encore un intérêt ? En 2015, y compris dans le cas des réseaux de chaleur, la réponse reste… oui. Une certification constitue en effet le signe que le bâtiment construit respecte un certain nombre d’exigences en matière de performances énergétiques. La certification, qui reste un choix volontaire puisqu’elle n’est jamais obligatoire pour finaliser un projet, garantit que les promesses seront tenues et que le projet est organisé dans un ensemble de processus fiabilisés.
Il s’agit, par ailleurs, d’un argument commercial incontestable : les certifications permettent d’obtenir une reconnaissance et une légitimité accrues auprès des acteurs de la construction et valorisent une offre et des services. Ce qui explique, aussi, que les constructeurs se concentrent sur la NF démarche HQE, la plus connue du grand public. Enfin, dans un environnement économique de plus en plus “green friendly”, les certifications apportent une preuve de la respectabilité du projet !
Si les certifications restent absolument incontournables, elles ne se substituent pas aux exigences légales. La plus importante de celles-ci ? La réglementation thermique 2012 qui impose des performances énergétiques de qualité aux constructeurs et qui prend en compte dans son calcul les réseaux de chaleur !
Source de l’image à la Une : Pixabay (Gadini)