Les énergies de récupération, comme les énergies renouvelables, peuvent être utilisées comme une alternative aux énergies conventionnelles. On les obtient en valorisant des ressources qui, sinon, seraient perdues. D’où viennent-elles ? Comment les utilise-t-on ? Voici leurs principales caractéristiques.
Qu’est-ce que c’est ?
De nombreuses activités industrielles produisent de l’énergie. Cependant, cette génération est souvent une conséquence de l’activité principale et n’est pas voulue. On parle alors d’énergie fatale. Il est possible de la récupérer pour éviter sa dispersion et l’optimiser. Les énergies de récupération sont souvent associées aux énergies renouvelables, car elles sont plus écologiques que les énergies traditionnelles. Elles ne sont pas forcément issues d’activités « propres », mais permettent de valoriser les déchets non-évitables.
Deux grandes familles
La chaleur de récupération
Il s’agit de récupérer la chaleur fatale générée par des activités industrielles. Les sources de chaleur fatale sont :
– l’incinération des déchets : une usine d’incinération des ordures ménagères (UIOM) brûle les déchets non-recyclables dans un four. La chaleur produite est récupérée dans une chaudière : la vapeur créée peut ensuite alimenter le chauffage urbain ou entraîner un turbo-alternateur et produire de l’électricité. Une tonne de déchets peut produire jusqu’à 500 kWh d’électricité ou 1 700 kWh de chaleur. Un peu plus de 20% de la chaleur transmise par les réseaux de chaleur en France est issue de l’incinération des ordures.
– l’industrie : de la même manière que dans les UIOM, la chaleur produite par les fours de cuisson peut être réutilisée. On peut ensuite se resservir de l’énergie récupérée pour alimenter l’exploitation.
– les réseaux d’assainissement des eaux usées : par le biais d’un échangeur, les eaux usées chaudes peuvent transférer une partie de leur chaleur aux eaux propres froides. L’eau froide circule dans un tuyau enroulé autour d’un autre, plus large, dans lequel s’écoule l’eau chaude. Ce procédé n’augmente la température de l’eau que de quelques degrés, mais il permet de dépenser moins d’énergie dans son chauffage.
Le biogaz
Il est libéré lors de la décomposition de matières organiques en l’absence d’oxygène. Ce biocarburant est constitué essentiellement de méthane et de dioxyde de carbone. Il est plus écologique que le gaz naturel, car il rejette dans l’atmosphère les gaz absorbés par les plantes dont il est issu. Son impact environnemental est donc nul. On le trouve naturellement au fond des lacs et marais : il peut alors être considéré comme une source d’énergie renouvelable. Il se forme aussi dans les décharges, la boue des stations d’épuration, le fumier des élevages ou les déchets des industries agro-alimentaires. Il peut servir d’alternative au gaz naturel ou être transformé en biocarburant.
Sources : image à la Une, image 1, image 2