Nous l’avons déjà vu à plusieurs reprises, lorsqu’un réseau de chaleur est actif, les tubes sont en mouvement. Il existe donc un phénomène de friction entre la surface des tubes et la matière avec laquelle ils sont en contact. Pour permettre aux tubes de se dilater, il est nécessaire qu’ils soient entourés d’un sol autorisant un mouvement avec une friction contrôlée. Pour cette raison, l’idéal est d’utiliser du sable. Cependant, pour limiter l’abrasion et le poinçonnement, il ne faut pas choisir n’importe quelle taille de grain :
– Si le grain utilisé est trop gros, la surface de contact entre le tube pré-isolé et chaque grain sera réduite. Cela provoque un risque de poinçonnement de la gaine PEHD, susceptible de créer des fuites.
– Si le grain utilisé est trop petit, la réaction avec l’humidité du sol peut créer des agglomérats de sable susceptibles de bloquer les mouvements du tube. Si le réseau ne peut pas s’étirer, des contraintes trop fortes apparaissent et des casses peuvent être observées.
Il faut donc utiliser un sable avec une composition maîtrisée ; les grains doivent être de tailles différentes. Pour cela, la granulométrie, méthode permettant d’analyser la distribution statistique de la taille des grains de sable, est très utile.
Dans le cas des réseaux de chaleur, la granulométrie adaptée est un mélange standard de grains de sable mesurant entre 0 et 4 mm de diamètre dont la distribution statistique est donnée ci-dessous par une courbe de granulométrie.
Par ailleurs, certains produits assimilés au sable comme par exemple les résidus de métallurgie ou de mines, sont viables sous réserve qu’ils respectent cette granulométrie homogène.
Source de l’image à la Une : Flickr (Môsieur J. [version 9.1])