Une étude menée en Alaska compare les technologies et les coûts de l’énergie décentralisée

Un recueil de neuf documents de recherche intitulé « Technology and cost reviews for renewable energy in Alaska : Sharing our experience and know-how » vient d’être récemment publié dans le journal des ressources d’énergie renouvelable par Centre de l’Alaska pour l’énergie à l’Université d’Alaska Fairbanks. Selon Erin Whitney, gestionnaire de programme de collecte et de gestion des données au sein de ce centre, l’état d’Alaska abrite une fraction substantielle des micro-réseaux développés dans le monde et ces micro-réseaux fournissent jusqu’à 2 MW d’énergie pour subvenir aux besoins d’environ 200 communautés éloignées.

La collection de documents intègre des revues de technologie et des analyses de coûts pour les systèmes d’énergie décentralisés dans le territoire. Ces technologies comprennent les éoliennes, le stockage d’énergie, les groupes électrogènes fonctionnant au diesel, la biomasse, le photovoltaïque/solaire, les pompes à chaleur et les technologies ORC (Organic Rankine Cycle).

Selon les chercheurs, les groupes électrogènes diesel constituent la principale source d’énergie dans les communautés éloignées de l’Alaska. L’analyse des indicateurs de performance clé a montré que la taille d’un système d’alimentation diesel affecte directement les coûts d’investissement. Plus le système est important, plus il est rentable par kW. Cependant, les chercheurs s’accordent à dire que pour qu’il soit efficace, il est essentiel de trouver le dimensionnement adapté du système plutôt que de le surdimensionner.

Ils avancent également que l’énergie solaire photovoltaïque est une option énergétique naissante, mais prometteuse pour les communautés éloignées, tandis que les coûts pour les chaudières à biomasse sont plus élevés, comparés à ceux des autres types de chaudières.

Par ailleurs, les chercheurs déclarent que les pompes à chaleur sont de plus en plus utilisées en Alaska grâce à l’amélioration de leur performance à basse température, avec des pompes à chaleur à air pouvant fonctionner correctement à des températures en dessous de -15 °C.

Selon encore l’étude, les dispositifs ORC destinés à la production de l’énergie à petite échelle demeurent nouveaux sur le marché, voire rester au stade du prototype. Toutefois, les chercheurs affirment que certains systèmes ORC sont très fiables et rentables, alors que d’autres installations ne l’ont jamais été. Selon eux, cette technologie est la mieux adaptée pour les communautés qui ont un besoin énergétique de 1 MW.

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