L’Association suédoise des réseaux de chaleur collecte chaque année des données sur les usages énergétiques de l’industrie, et les données sont désormais disponibles pour 2014. Elles montrent une nette progression de l’énergie recyclée provenant des réseaux de chaleur. Revue des chiffres suédois des réseaux de chaleur.
En Suède, les énergies de fossile sont de moins en moins utilisées pour les réseaux de chaleur depuis les années 80, et 2014 a encore vu une baisse. Le pétrole représente donc 1,5% (contre 2,2% en 2013) des sources d’énergie utilisées dans les réseaux de chaleur, le gaz naturel 1,9% (3% en 2013) et le charbon 2,3% (3,1% en 2013). Le charbon comme le reste des énergies fossiles sont donc en nette régression.
Pour comparaison, en France, la part des énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) dans les réseaux de chaleur est passée de 26% en 2005 à 36% en 2013, et l’objectif est d’atteindre les 50% en 2020. Nous accusons donc un retard important, malgré le développement important qu’ont connu les réseaux de chaleur ces dernières années. Et le pire, c’est que ce sont les données de 2014 qui viennent d’être dévoilées, et que l’écart est probablement supérieur pour 2015.
Retour aux chiffres suédois : les EnR&R utilisées dans les réseaux de chaleur proviennent principalement de la biomasse et des déchets, ceux-ci comptant pour 21,6%, une hausse de 2,5%.
Et l’important à retenir, c’est que la chaleur fatale en provenance de l’industrie est aussi en nette progression : 7,6% du total d’énergie utilisée en 2014 ; ceci est dû en grande partie à des partenariats florissants entre les industriels et les réseaux.
L’Énergie « recyclée » est donc aussi en hausse, et l’utilisation de ressources naturelles en baisse, une tendance qui, selon Sonya Trad, en charge des statistiques pour l’association suédoise des réseaux de chaleur, se confirme depuis 2010.