Arvils Aseradens, ministre de l’Économie de la Lettonie, a évoqué des soupçons de fraude dans une trentaine de centrales de cogénération. Dans un rapport publié récemment, il affirme que les centrales devaient être opérationnelles à une date déterminée pour gagner des licences d’énergie verte. Ce privilège leur permettrait de facturer l’électricité produite à un tarif plus élevé.
Le ministère étaiet convaincu que la construction des centrales était achevée et qu’elles étaient prêtes à être mises en service. Toutefois, une inspection de huit usines réalisée au mois d’octobre a montré qu’aucune d’entre elles ne fonctionnait.
« Les inspections prouvent qu’il n’y a aucune production d’électricité dans les centrales de cogénération inspectées, et il est crédible que les centrales aient fonctionné juste pendant la période d’essai de 72 heures », indique le ministère dans son rapport.
Entre autres, le ministère a trouvé des inexactitudes dans les documents présentés par Rigas Energija, une installation d’une puissance de 544 MWe/1124 MWth. Lors du contrôle, celle-ci ne fonctionnait qu’à seulement 5 à 7 % de sa capacité.
Pour Briedis Buve, le ministère a également découvert que la permission de se connecter au réseau n’avait été fournie qu’un jour avant la fin de la période d’essai de 72 heures.
Selon Aseradens, la responsabilité de la fraude incombe à l’opérateur de réseau Sadales Tikls, qui a mené les tests et délivré les licences d’énergie verte. L’enquête a révélé que plusieurs entreprises avaient obtenu leurs certifications en trichant sur les tests réalisés par la société. Cela a provoqué la démission de Rolands Lusvers, la personne qui était en charge de la gestion du processus de connexion au réseau de Sadales Tikls.