Lors du raccordement d’un nouveau bâtiment à un réseau existant deux options s’offrent à vous : placer des tés d’attente ou bien réaliser un piquage en charge. En quoi consistent ces techniques ? Comment choisir la plus adaptée ? Explications.
Les tés d’attente
Les tés d’attente doivent être mis en place lors de la construction du système de chauffage d’un bâtiment. Leur installation nécessite en effet la mise en place d’un regard spécifique dans lequel se situera le té accompagné de deux vannes pré-isolées et d’un bypass (un “U” à l’extrémité des tubes aller et retour). Le bypass permet à l’eau de circuler et de ne pas stagner. Sans cet élément, l’eau risquerait de corroder les tubes en attente. On anticipe ainsi un futur raccordement potentiel.
L’installation de tés d’attente est une solution pertinente dans le cas où le diamètre de l’antenne à raccorder est très proche de celui du réseau d’origine ou lorsque le raccordement pourrait se faire moins de deux ans après la mise en service du réseau. Passé ce délai, le bypass est susceptible de se détériorer. Il est impératif d’utiliser des vannes pour pouvoir isoler l’extension du réseau principal afin que le celui-ci reste en fonctionnement durant les travaux.
Le piquage en charge
L’installation de tés d’attente n’est cependant pas toujours possible. La technique du piquage en charge, quant à elle, peut être réalisée à tout moment en ouvrant la tranchée seulement à l’endroit du futur raccordement. Elle consiste à connecter une nouvelle antenne destinée à raccorder un bâtiment, généralement à un réseau existant. Celle-ci doit toutefois être inférieure à la conduite principale d’au moins deux fois son diamètre.
Il s’agit de connecter un tube de dérivation. Pour ce faire, une vanne “perdue” est d’abord soudée électriquement à la conduite principale. Cette dernière est percée à l’aide d’une machine spécifique, dite de “prise en charge”. Le perçage est réalisé grâce à une scie cloche variant en fonction du diamètre et de la typologie de la vanne. La vanne est ensuite fermée en vérifiant que la bride d’obturation est efficace. Enfin, le tube de dérivation est soudé à la vanne “perdue”. Il reste alors à restaurer l’isolation grâce à un manchon spécifique qui varie en fonction des diamètres de la conduite principale et du tube de dérivation.
Un cas de figure, une technique
Si l’on ne veut pas interrompre le fonctionnement du réseau de chaleur, ces deux techniques de raccordement sont complémentaires et c’est la configuration du réseau qui détermine la méthode :
- Si un raccordement est prévu rapidement après l’installation, avec une canalisation de diamètre identique ou proche du réseau principal, il vaudra mieux mettre en place des tés d’attente.
- Si un raccordement n’est pas anticipé lors de la construction et que le diamètre de l’antenne est plus petit que le réseau initial, on privilégiera dès lors un piquage en charge, opération moins coûteuse (ni regard, ni vanne pré-isolée)
N’importe quel type d’extension est réalisable, sous réserve qu’elle soit réalisée dans les limites des calculs de pertes de charge.
Source de l’image à la Une : Flickr (the autowitch)