Réseaux de chaleur et de froid : La France est à la traîne

En 2017, on recensait 761 réseaux de chaleur installés dans l’hexagone et seuls 5 % des Français y étaient raccordés. On peut donc constater qu’en matière de développement des réseaux de chaleur et de froid, la France est à la traîne.

Auparavant, il était facile de mettre en place des réseaux de tuyaux à plusieurs mètres sous terre pour approvisionner en chaleur ou en froid un quartier ou une ville. C’est par exemple le cas pour une installation près du quartier Rives de Seine de Boulogne-Billancourt. Un réseau de tuyaux enfouis à 10 mètres sous terre et reliés à deux machines de 35 et 97 tonnes a été mis en place pour chauffer les habitations du quartier pendant l’hiver. Il permet également de refroidir certaines installations comme des bureaux, les serveurs de la chaîne beIN Sports et une salle de spectacle en cours de construction sur l’île Seguin.

Une telle installation était envisageable, car le terrain était encore vierge après le démantèlement des anciennes usines Renault qui étaient sur le site auparavant. Mais aujourd’hui, il faut de gros travaux, notamment creuser les rues, pour pouvoir mettre en place les réseaux de tuyaux dans les grandes villes.

Pourtant, la France ambitionne de quintupler la quantité de chaleur et de froid générée par les réseaux de chaleur et de froid d’ici 2030, par rapport à 2012. Même si les réseaux de chaleur et de froid représentent de véritables alternatives écologiques, le fait qu’ils nécessitent d’importants investissements initiaux et des travaux de grande envergure constituent un obstacle. De plus, les réseaux de chaleur souffrent de la concurrence avec le gaz. Tout ceci va donc rendre leur développement encore plus lent que prévu.

Pour dynamiser ce secteur, les regards se tournent actuellement vers le fonds chaleur de L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Lors de sa campagne, Emmanuel Macaron avait promis de doubler son montant.  Ce fonds devrait donc atteindre 200 millions d’euros en 2017, puis 350 millions en 2020  et descendre à 339 millions en 2022.

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