Amsterdam, un réseau de chaleur bientôt plus (City-)zen

Amsterdam, un réseau de chaleur bientôt plus (City-)zen

Continuons notre tour d’Europe ! Après Helsinki et Göteborg, DHC News vous emmène à la découverte du réseau de chaleur de la capitale des Pays-Bas, Amsterdam. Le chauffage urbain de la ville, actuellement alimenté par la chaleur d’une usine de traitement et de valorisation des déchets ménagers, fera l’objet dans les prochains mois d’un chantier important. Explications.

Amsterdam en bref

Ville la plus peuplée du pays, Amsterdam est la capitale des Pays-Bas – et ce même si le siège du Gouvernement et un grand nombre d’institutions du pays se trouvent dans la commune de La Haye. « La digue sur l’Amstel » (la signification du nom Amsterdam) compte près de 800 000 habitants intra-muros, et 1 350 000 dans sa communauté urbaine.

Son climat est de type océanique. Il est fortement influencé par la mer du Nord, très proche. Les hivers ne sont pas trop rudes : la température moyenne en janvier est de 3,4 °C, et les températures nocturnes ne descendent que rarement en dessous de -5 °C. En revanche, les précipitations sont fréquentes entre octobre et mars. La température moyenne en été avoisine les 22 degrés.

Un réseau de chaleur à hauts objectifs

Le réseau de chaleur d’Amsterdam repose actuellement principalement sur le principe de la cogénération. Pour cela, la chaleur d’une usine de traitement et de valorisation des déchets est récupérée. Mais il devrait faire l’objet de plusieurs ajustements. Le projet City-zen est en effet lancé dans la capitale néerlandaise – comme, en France, à Grenoble. Il répond à trois objectifs majeurs :

  • réaliser des modèles collaboratifs plus efficaces et une méthodologie pour le développement des “villes intelligentes” ;
  • se connecter avec le secteur de l’industrie pour une utilisation de technologies innovantes ;
  • valoriser des projets pilotes ambitieux.

À Amsterdam, cela se concrétise par le développement d’un réseau de chaleur plus intelligent, dont la production s’adapte en temps réel aux consommations des bâtiments raccordés. En ligne de mire ? Une économie de quelque 30 000 tonnes de CO2 par an, soit la consommation de 3 000 ménages.

L’usine de traitement et de valorisation des déchets devrait en effet être optimisée prochainement. De nouvelles sources de chaleur seront connectées au réseau de chauffage urbain. Par exemple ? Des capteurs solaires, capables de produire de la chaleur – en dehors des jours de pluie. De plus, la récupération de chaleur du réseau d’eaux usées fera l’objet d’un stockage souterrain. Enfin, un même dispositif sera installé pour la climatisation. Un réseau de froid devrait être installé dans le quartier d’affaires de la ville et alimenter 300 foyers.

Et la généralisation de l’utilisation des data centers ?

Mais ce n’est pas le seul projet en cours à Amsterdam. À l’université de la ville, un système de chauffage grâce à la chaleur produite par les ordinateurs est en cours de test. Le campus partage en effet ses locaux avec le data center de l’opérateur Equinix. Cette solution fera l’objet d’un bilan dans les prochaines années.Elle pourrait être étendue à d’autres sites, proches de data centers.

D’ici 2025, Amsterdam vise une réduction des émissions de CO2 de 40 % par rapport au début des années 1990. La ville disposera alors, comme c’est souvent le cas dans le Nord de l’Europe, d’un réseau de chaleur moderne, économe et responsable.

Source de l’image à la Une : Flickr (Mariano Mantel)

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