Une installation géothermique innovante à Cachan

Pour simplifier le cadre juridique où s’inscrit la géothermie, une ordonnance modifiant les dispositions du code minier a été présentée par le ministre de la Transition écologique. Le déploiement d’une installation innovante à Cachan n’a, cependant, pas attendu ce geste du gouvernement.

La géothermie fait partie des énergies renouvelables puisqu’elle consiste à exploiter la chaleur provenant du sous-sol. Cette chaleur permet d’alimenter un réseau de chaleur et produire de l’électricité.

Parmi les énergies renouvelables utilisées en France pour produire de la chaleur, la géothermie se trouve à la seconde place, après la biomasse. Pourtant, l’Hexagone ne figure pas dans le top 10 du classement européen des pays utilisant la géothermie, et ce, malgré un potentiel très important. Cependant, en Île-de-France, un réseau de chaleur géothermique alimente déjà 150 000 logements. Plus de 7 000 équivalents logements, à Cachan, sont également alimentés en chaleur verte à partir de la géothermie.

Au début des années 1980, la ville de Cachan a opté pour la géothermie pour le chauffage et la production d’ECS. Une opération de renouvellement de ce réseau de chaleur a été menée par la filiale du Groupe EDF, Dalkia, en 2018, afin d’éviter un rejet annuel de 12 000 tonnes de CO2 et de permettre aux habitants de maîtriser leur facture d’énergie.

2 nouveaux puits, présentant une architecture unique, ont été creusés. Il s’agit, selon les spécialistes, de forage sub-horizontal déjà utilisé par l’industrie pétrolière. Cette ingénierie est pour la première fois au monde utilisée en géothermie. Grâce à la déviation des puits avec un angle de près de 90° et à un drain de 1 km pour chaque puits, il est possible de capter les diverses couches productrices du Dogger, l’aquifère géothermique exploité en région parisienne.

Grâce à cette installation à la pointe de la technologie, la ville pourra augmenter sa production de chaleur : avec les 2 nouveaux forages à 1 600 m de profondeur, le minimum d’eau chaude par puits atteindra 450 m3/h s’il a été de 300 m3/h avec les 4 anciens puits. Ainsi, la puissance totale de l’ensemble atteindra 15,1 MW.

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