Le conseil municipal de Dublin fait sa promotion auprès du gouvernement irlandais pour promouvoir le chauffage urbain dans la ville. Cela entre dans le cadre du programme de subvention national dédié au chauffage renouvelable qui devrait commencer l’année prochaine.
Codema, l’agence de l’énergie pour les quatre collectivités locales de Dublin, a déposé un rapport auprès du gouvernement. Selon ce document, 75 % de la ville est actuellement adaptée au chauffage urbain. Mais pour concrétiser cette ambition, le gouvernement devra rendre le capital disponible pour le financement des projets de valorisation énergétique.
Réduire jusqu’à 750 000 tonnes l’émission de CO2 chaque année
A Dublin, l’incinérateur Poolbeg pourrait fournir une chaleur pouvant alimenter quelque 50 000 foyers. Pourtant, le gouvernement n’a pas encore mis en place de plan pour exploiter ce potentiel.
Selon la déclaration de Donna Gartland, planificateur stratégique de l’énergie durable chez Codema, le développement du chauffage urbain pourrait réduire les factures énergétiques des bâtiments à grande échelle. Par ailleurs, cela permettra de réduire d’au moins 70 % les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments, soit d’éviter le rejet de 750 000 tonnes de CO2 chaque année.
Promouvoir la chaleur renouvelable
Face à cette situation, le ministère de l’Environnement assure avoir besoin de se concentrer sur la réunion d’un objectif de l’Union européenne pour l’énergie renouvelable d’ici 2020. Selon ledit ministère, si l’objectif européen est de déployer jusqu’à 12 % le chauffage renouvelable en 2020, l’Irlande ne pourrait atteindre que 9,5 à 10 %.
Le gouvernement a donc exclu le chauffage urbain. Il avance que le coût du développement d’un réseau de chauffage urbain est élevé. Au lieu d’investir dans ce secteur, il propose plutôt la promotion des projets de chaleur renouvelable tels que les chaudières de granulés de bois.
Valoriser la chaleur résiduelle
Finalement, le conseil insiste sur le fait qu’à l’heure actuelle, une énorme quantité de chaleur, considérée comme sous-produit dans les grandes industries, les usines de production d’électricité et les grands centres de données, est tout simplement déversée dans l’environnement. Le développement d’un réseau de distribution de chaleur urbain, pour transporter l’énergie et l’amener là où elle est nécessaire, pourrait donc apporter de la valeur ajoutée à cette chaleur résiduelle.