Le ministre de la Transition écologique a inauguré le réseau de chaleur et de froid du campus de Paris-Saclay. Nous ne comptons qu’une vingtaine de réseaux de ce type actuellement. Selon les estimations du gestionnaire du réseau, le recours accru à la climatisation entraînerait un pic de consommation électrique. RTE prévoit, toutefois, que l’approvisionnement en électricité sera assuré même en cas de canicule centennale.
Le réseau de chaleur et de froid réalisé par Idex alimentera 2 millions de m2 du campus Paris-Saclay. Il fonctionnera par récupération d’énergie et par géothermie afin de produire du froid et de la chaleur. Les réseaux de froid ne sont pas aussi présents dans le paysage énergétique comme ceux produisant de la chaleur. En 2017, il n’existait que 23 réseaux de froid sur 200 km de long en France. Alors que les 761 réseaux de chaleur cumulaient 5 400 km, selon l’étude de l’Ademe.
En France, les deux principaux acteurs des réseaux de chaleur et de froid sont EDF et sa filiale Dalkia et Engie avec sa filiale Cofely. Ceux qui les suivent sont Coriance et Idex.
Les réseaux de froid, situés dans les grandes villes traversées par un fleuve, distribuent de l’eau à 4 et 5 °C, en boucle fermée. Ceux situés à Marseille utilisent plutôt l’eau de mer. La géothermie peut également être utilisée ailleurs comme pour le réseau combiné d’une zone d’activité de Nice qui va être réalisé par Idex.
En ce qui concerne la consommation d’électricité, celle-ci peut varier en raison de la chaleur estivale, mais principalement à cause du recours accru à la ventilation et à la climatisation. Selon RTE, le gestionnaire du réseau électrique, la consommation électrique augmente de 500 MW en moyenne lorsque la température augmente de 1 degré à la pointe journalière. Cette consommation équivaut à celle de l’agglomération de Bordeaux.
Toutefois, l’approvisionnement en électricité en France, cet été, sera assuré, selon RTE, même en cas de canicule centennale. La consommation, pour l’agriculture et le tertiaire, était de 15 TWh, en 2018, et le bilan prévisionnel prévoit pour 2035, 16,5 TWh, selon les indications de RTE. Quant à la consommation résidentielle, celle-ci devrait augmenter à 5 TWh, en 2035, contre 3 TWh l’année dernière.