Le conseil métropolitain a validé une feuille de route ambitieuse pour le développement des réseaux de chaleur. Cette démarche s’aligne sur les engagements environnementaux fixés par la métropole en matière de climat, d’air et d’énergie. L’objectif est double : renforcer la part des énergies renouvelables dans l’approvisionnement énergétique et réduire la précarité énergétique. Les réseaux de chaleur permettent d’acheminer chauffage et eau chaude via un réseau de canalisations relié à une chaufferie, souvent alimentée par des ressources durables. Ce modèle joue un rôle essentiel dans la transition écologique engagée sur le territoire.
À Rennes, deux réseaux sont déjà en service : En’RnoV au nord-est et Enersud au sud. Leur développement se poursuit. Au sud, les travaux prévoient l’ajout de 32 kilomètres aux 47 km déjà existants. À terme, ce réseau atteindra la commune voisine de Saint-Jacques-de-la-Lande. L’interconnexion des deux réseaux est envisagée d’ici 2030. Cette transformation permettra d’alimenter jusqu’à 82 300 équivalent-logements d’ici 2035. Enersud pourrait alors fonctionner à 100 % grâce aux énergies renouvelables, contre 75 % pour En’RnoV. Les ressources mobilisées incluent la chaleur fatale, la biomasse ou les eaux usées. Des alternatives comme la géothermie ou le solaire thermique seront aussi étudiées.
Plusieurs projets sont également en cours en dehors de Rennes. À Vezin-le-Coquet, les ambitions montent en puissance : le réseau mis en service en 2010 devrait, d’ici 2035, desservir près de 900 foyers, dont la grande majorité sera alimentée par des sources d’énergie renouvelable couvrant 85 % des besoins. Le Rheu a lancé les travaux de canalisation et prévoit une mise en service en 2026. Chartres-de-Bretagne poursuit son développement vers la Zac des Portes de la Seiche. Cesson et Bruz explorent quant à elles la faisabilité de nouveaux réseaux. Enfin, Rennes Métropole s’interroge sur le potentiel des réseaux de chaleur pour produire du froid et rafraîchir les espaces urbains, dans un contexte de réchauffement climatique croissant.