Une nouvelle étude prospective sur le développement des réseaux de froid et de chaleur renouvelables d’ici 2050 a été publiée par l’Ademe. Il s’agit d’une étude montrant leur importance dans l’assurance d’un prix compétitif pour la décarbonation du mix énergétique afin de s’adapter au changement climatique.

Actuellement, les réseaux de chaleur et de froid atteignent 57 % d’EnR&R de leur mix énergétique si en 2009, ce taux était de 30 %. L’Ademe étudie dans son étude les bénéfices d’un développement important de la filière d’ici 2050.

Des objectifs de développement des réseaux de froid et de chaleur, alimentés par les EnR&R ont été définis par la France dans le cadre de la PPE (Programme pluriannuelle de l’énergie), la SNBC (Stratégie nationale bas carbone) et de la loi de transition énergétique pour la croissance verte. Toutefois, l’Ademe signale que le rythme de la croissance des EnR&R qui sont injectées dans les réseaux demeure actuellement insuffisant.

La France devra livrer, en 2023, 1,1 TWh de froid et 24,4 TWh de chaleur renouvelable. En 2030, le froid devrait atteindre 2,2 TWh et la chaleur, 39 TWh. La SNBC invite, toutefois, à atteindre 100 % d’EnR&R dans les réseaux d’ici 2050, sans objectif de production. Pour que ces objectifs soient atteints, l’Ademe calcule que le volume délivré ainsi que le nombre de projets pour la chaleur renouvelable devraient tripler et pour le froid, ce volume devrait être multiplié par 10.

En 2050, la filière pourrait peser entre 4,2 et 5,2 milliards d’euros (4 fois plus qu’en 2017). Ainsi, entre 41 000 et 57 000 emplois indirects et directs pourraient être soutenus à cet horizon (entre 4 et 5 fois plus par rapport à l’année 2017). Plusieurs leviers d’actions sont proposés par l’Ademe dans cette perspective afin d’accélérer le rythme de croissance des EnR dans les réseaux de chaleur. L’Ademe invite, entre autres, les pouvoirs publics à taxer les énergies fossiles été à revoir les soutiens financiers à la filière.