En Finlande, le chauffage urbain peut se faire sans l’utilisation de combustibles fossiles, selon des chercheurs
Comme alternative, il est possible de recourir aux pompes à chaleur, à l’énergie éolienne et au stockage de chaleur.
Vers un chauffage urbain propre et techniquement réalisable
Actuellement, le chauffage représente environ la moitié de l’énergie consommée par les maisons finlandaises. C’est la raison pour laquelle plusieurs chercheurs du projet Smart Energy Transition ont décidé de concevoir un modèle visant une Finlande exempte de combustibles fossiles pour le chauffage urbain.
Les experts ont envisagé de multiplier par dix la quantité d’énergie éolienne. Parallèlement, ils proposent de multiplier par six la quantité de chaleur produite par les pompes à chaleur utilisant la chaleur excédentaire, la chaleur géothermique, etc.
Selon le professeur Armi Temmes de l’Université Aalto, qui dirige ce projet, il n’est pas encore envisageable d’augmenter de manière significative l’utilisation de la biomasse pour produire de l’énergie. Les décideurs et les acteurs du secteur doivent donc comprendre ce fait et se concentrer davantage sur d’autres alternatives.
Associer plusieurs solutions
Outre les pompes à chaleur et l’énergie éolienne, les technologies de stockage de la chaleur sont également indispensables pour uniformiser l’approvisionnement en électricité.
Les chercheurs avancent que dans les climats froids, le stockage de chaleur peut être une solution nettement moins chère que le stockage d’électricité.
Elle est nécessaire pour répondre aux besoins d’énergie dans les bâtiments résidentiels lors des variations d’alimentation de quelques secondes à plusieurs heures.
Par contre, le stockage de chaleur peut être utilisé pour stocker de l’énergie pendant des jours, des semaines, voire des mois.
Il importe donc de mettre en place un système capable de basculer entre différentes sources d’énergie en fonction des besoins des ménages et du prix de l’électricité. Lorsqu’il y a beaucoup de vent et que l’électricité est bon marché, les pompes à chaleur peuvent donc utiliser l’énergie éolienne pour combler les réserves de chaleur.
Inversement, quand il n’y a pas assez de vent et que l’électricité est chère, les pompes à chaleur peuvent vider leurs accumulateurs de chaleur pour alimenter les centrales de cogénération.
Selon Armi Temmes, la Finlande a déjà les compétences nécessaires pour combinant ces différentes solutions, plutôt que de les mettre en parallèle. Le pays peut donc en tirer parti pour verdir totalement son réseau de chauffage urbain.