Démarrage des travaux du réseau de chaleur Geomarne

Les travaux de forage de géothermie pour le réseau de chaleur de Champs-sur-Marne viennent de démarrer. Il s’agit d’un projet de centrale géothermique qui va alimenter en eau chaude sanitaire et en chaleur près de 10 000 équivalents logements dès 2021.

La technique du doublet permettra au réseau Geomarne de fonctionner : un puits de production est foré à 1 900 m de profondeur pour récupérer une eau à 70 °C. Grâce à un réseau de 19 kilomètres, les foyers seront alimentés en eau chaude, après que celle-ci ait traversé un échangeur de calories. Afin d’éviter que l’eau puisée refroidisse, l’eau utilisée est réinjectée dans la nappe (à 1 km de la zone de captage).

Afin d’optimiser la puissance géothermique, une pompe de 6 MW équipera la centrale Géomarne. Celle-ci puisera l’eau de 57 à 85 °C dans le Dogger situé entre 1 500 et 2 000 mètres de profondeur.

En France, l’essentiel des réseaux de chaleur utilise la biomasse et le gaz naturel. Seuls 5 % de l’énergie utilisée dans ces réseaux provient de la géothermie. Pour la fourniture d’eau chaude et de chauffage, les réseaux de chaleur géothermiques sont des solutions renouvelables, durables et locales.

82 % du réseau Géomarne sera alimenté par la géothermie. Deux chaudières au gaz naturel de 29 MW serviront d’appoint. Le réseau évitera l’émission de 25 000 tonnes de CO2.

781 réseaux de chaleur de 5 780 km étaient disponibles en France à la fin de l’année 2018 pour alimenter plus de 40 000 bâtiments tertiaires et résidentiels. La première source d’énergie des réseaux de chaleur est les EnR&R (énergies renouvelables et de récupération) : 57,1 % du mix total, dont 22 % pour la biomasse et pour la valorisation énergétique des déchets, 25 %. La deuxième source d’énergie étant le gaz naturel, à 37 %.

Bien que la France présente des chiffres qui mettent en évidence le rôle important que jouent les réseaux de chaleur dans la décarbonation, elle accuse un retard sensible quant aux objectifs fixés par la loi de transition énergétique et le PPE (Projet de programmation pluriannuelle de l’énergie). En matière de quantité de chaleur verte produite, celle de la France doit être multipliée par 5, d’ici 2030.

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