Usage des anas de lin en tant que combustible pour chauffer les bâtiments

Désormais, le lin n’est plus seulement exploité pour ses graines oléagineuses et ses fibres textiles. En effet, après l’extraction mécanique des fibres par le teillage, il génère des co-produits appelés « anas ». Les anas de lin ont été considérés comme des déchets auparavant, mais aujourd’hui, ils sont exploités à des fins énergétiques.

La France compte parmi les grands producteurs de lin, avec 76 % de la production mondiale. Les exploitations du lin en France se situent principalement en bordure maritime, le long du littoral, de la Normandie aux Pays-Bas. La culture du lin a un faible niveau d’intrants (pesticides et engrais).

Les anas de lin ont un pouvoir calorifique qui est comparable à celui du bois et ils sont davantage utilisés en tant que combustibles. Ils bénéficient également d’une excellente granulométrie favorisée par leur transformation dans un procédé industriel. En revanche, leurs coûts de transport sont importants en raison de leur faible densité. Leurs volumes de stockage sont également conséquents.

Des réseaux de chaleur dans l’Oise sont alimentés par des anas de lin. Annuellement, la coopérative agricole Lin 2000 produit 11 000 tonnes d’anas de lin. 1 400 tonnes de cette production sont utilisées dans une chaudière biomasse depuis 2009. Cette dernière alimente un réseau de chaleur de 3,8 km desservant 230 bâtiments. Selon le responsable des piscines de la communauté de communes de la Picardie Verte, M. Flandrin, le budget dédié au chauffage de la piscine a diminué de 50 %, grâce à la chaudière biomasse.

La commune voisine de Formerie a suivi cet exemple, car convaincue par les avantages offerts par les anas de lin. Ainsi, d’ici 2021, la commune projette de réaliser un réseau de chaleur alimenté par les anas de la coopérative agricole Lin 2000.

Transformé en hôtel dans les années 2000, un château de la Neuville, situé dans la commune wallonne de Thiange, en Belgique, se chauffe également à partir des anas de lin. Il a ainsi remplacé ses 2 chaudières fioul par une chaudière biomasse alimentée par des plaquettes de bois, puis par des anas de lin en utilisant le programme de combustion du miscanthus.

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