Optimiser l’énergie au niveau de la ville, c’est l’objectif de Montpellier depuis les années 80. BEPOS (bâtiments à énergie positive), gestion stricte des dépenses d’énergie et d’eau des bâtiments communaux, écoquartiers… Des aménagements sont réalisés sur toute l’agglomération, notamment sur les réseaux de chaleur.
La Société d’Équipement de la Région Montpelliéraine (SERM) travaille à étendre le réseau de chaleur déjà en place. Elle effectue aussi des modifications, le tout afin d’aller vers une plus grande utilisation des énergies renouvelables.
En tout, 9 centrales produisent la chaleur utilisée dans les réseaux de chaleur de Montpellier. Ils chauffent 1 100 000 m² de bâtiments publics ou privés (hôpitaux, lycées, commerces, habitations). Ces réseaux sont alimentés par différentes sources d’énergie renouvelable, notamment le biogaz, la biomasse, l’énergie solaire et la géothermie.
Le SERM a ainsi remplacé la chaufferie au charbon de l’université de Montpellier III par une chaufferie au bois. Le centre hospitalier universitaire, auparavant alimenté en gaz, s’est également raccordé sur ce nouveau système, réduisant ses émissions de CO₂ de plus de 2900 tonnes par an.
Le bois utilisé vient principalement des palettes agroalimentaires (40%) et des déchets verts (40%), avec un complément issu de la coupe. Mais qu’il s’agisse de bois coupé ou récupéré, il provient toujours de l’Agglomération de Montpellier. Les fumées émises par la combustion sont ensuite filtrées de façon à générer de faibles rejets.
Les réseaux de chaleur montpelliérains se servent aussi du biogaz, méthanisé par une usine de la commune. La future ZAC d’Ecopôle devrait, elle, utiliser l’énergie solaire et un système d’échange de chaleur entre les bâtiments.
L’utilisation croissante des énergies renouvelables permet de diminuer l’impact énergétique de la ville. Elle garantit également un prix fixe aux consommateurs, contrairement aux énergies fossiles.
