Pour réduire son impact environnemental, l’Idris a commencé à injecter la chaleur produite dans le réseau de chauffage du campus en janvier 2024. Créé en 1993, l’Institut du développement et des ressources en informatique scientifique (Idris) du CNRS, situé sur le campus Paris-Saclay, propose des ressources de calcul haute performance aux chercheurs. Son supercalculateur Jean-Zay, installé en 2019, consomme 2 000 kWh d’électricité et occupe 320 m².
Les 97 tonnes d’équipements du supercalculateur sont refroidies par eau ou air. L’eau utilisée, passant près des processeurs, entre à 30 °C et sort à 36 °C, échangeant ses calories avec le réseau de chaleur du campus. Les composants manipulables par l’homme et les disques durs sont refroidis par air, avec une température d’entrée de 12 °C et de sortie de 18 °C, et leurs calories servent à chauffer le bâtiment en hiver.
En été, les calories ne sont pas nécessaires pour le chauffage et sont abaissées par refroidissement adiabatique, sans fluide frigorigène, économisant ainsi énergie et ressources. La chaleur récupérée contribue au réseau de chaleur tempérée à hauteur de 4 GWh par an, renforçant le mix énergétique du plateau de Saclay, qui inclut géothermie, biomasse, électricité et gaz.