L’Agglomération de Pau perçoit le réseau de chaleur comme une solution essentielle pour décarboner le secteur du chauffage, qui représente 40 % des besoins énergétiques de la région. Ce réseau, alimenté principalement par des énergies renouvelables et récupérées, est soutenu par trois points de production de chaleur distincts. L’usine de valorisation énergétique de Lescar, qui traite les déchets ménagers, fournit environ 50 % de l’énergie du réseau. Sa production constitue l’alimentation de base du réseau de chaleur.
La deuxième source de chaleur est la centrale biomasse à Lons, qui couvre 25 % des besoins en chaleur du réseau. La troisième source est la centrale à gaz de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Cette dernière assure la souplesse d’utilisation, garantissant l’appoint et le secours du réseau sans interruption de service, et couvre les 25% restants des besoins en chaleur. L’investissement total pour la mise en place de ce réseau s’élève à 65 millions d’euros HT, avec un parcours de 44 km de canalisations souterraines et 208 sous-stations pour la livraison de l’énergie aux abonnés.
Dans le contexte actuel de hausse des prix des énergies fossiles, le réseau de chaleur urbain a gagné en attractivité grâce à une meilleure maîtrise du coût de la chaleur sur le long terme. Ceci a conduit à une quarantaine de nouveaux prospects exprimant leur intérêt à se connecter au réseau entre 2021 et 2023, nécessitant une augmentation du dimensionnement du projet. Plusieurs bâtiments clés, y compris les écoles, les universités, les hôpitaux et les logements sociaux de Pau Béarn Habitat, sont désormais connectés au réseau, contribuant ainsi à la vie économique et sociale de Pau et de l’Agglomération.