Lors de son installation et de son remplissage, un réseau de chaleur est à température ambiante. Mais il peut ensuite monter jusqu’à 109°C* en cours d’utilisation. Les tuyauteries subissent alors une dilatation thermique : elles s’allongent, entraînant des mouvements au sein du réseau.
Pour maîtriser les conséquences de ces mouvements (pertes thermiques, fuites…), les tuyauteries ne doivent pas dépasser une longueur maximale admissible. Pour cela, on crée des zones de compensation, en utilisant les changements de direction. Présentation des différentes manières de réaliser une zone de compensation.
Les coudes
Les coudes dans la tuyauterie – imposés par le terrain ou lors de changement de direction – permettent d’absorber une partie des dilatations. Ils constituent une zone de compensation naturelle.
La lyre de dilatation
Quand le tube est rectiligne sur une trop grande distance, la solution la plus simple est la lyre de dilatation. Il s’agit de réaliser un « U » dans la tuyauterie, en utilisant des coudes à 90°. Cette configuration prend beaucoup de place, mais elle est simple à réaliser, car elle ne se compose que d’éléments classiques (tubes et coudes). En outre, elle ne nécessite pas d’entretien.
Le compensateur de dilatation
On peut aussi insérer un compensateur de dilatation dans le système. Ce cylindre est muni d’un soufflet, qui absorbe les mouvements du système. Un compensateur prend peu de place, car il est positionné dans l’axe du tuyau. Il a cependant une durée de vie limitée.
Les coussins de dilatation
Afin d’autoriser le déplacement des tubes, on peut créer une réservation de mouvement autour d’eux. Pour cela, on dispose des matelas de mousse au niveau des changements de direction (coudes, lyres…). Appelés coussins de dilatation, ils sont placés tout autour des tubes. On ajoute d’autres coussins – appelés contre-coussins – vers l’extérieur des tubes.
Point fixe
Lorsqu’on veut contraindre le déplacement de la tuyauterie dans un sens particulier, on utilise les points fixes. Ceux-ci bloquent tout mouvement. Il s’agit d’une virole (bague métallique) fixée au tube, ancrée dans du béton armé. Cette technique est peu utilisée car elle demande plus de temps dans sa mise en place. On l’applique uniquement lorsqu’il n’y a aucun point fixe « naturel » formé par le terrain.
* limite réglementaire française