Le réseau de chaleur de Compiègne s’étend sur 16 km. Depuis sa construction en 1966, il a été alimenté par un mix énergétique entièrement composé d’énergies fossiles. Les élus communaux ont ainsi donné leur accord pour la construction d’une chaufferie biomasse leur permettant d’utiliser un mix énergétique constitué à 65 % d’énergies renouvelables. Dans tous les réseaux de chauffage urbain français, le bois est davantage privilégié, ce qui est également le cas à Grenoble.

À Compiègne, 66 points de livraison fournissent en ECS et en chauffage des logements sociaux, des copropriétés, de nombreux quartiers et des bâtiments publics, soit 9 000 équivalent-logements. Pour verdir son réseau, la ville a décidé d’utiliser le bois. La forêt de Compiègne, de 14 357 hectares, constitue la troisième forêt domaniale de la France.

En pratique, les rémanents forestiers (branche et troncs mal conformés inexploitables dans les scieries) serviront à alimenter la chaufferie. Ces derniers proviennent sont collectés dans un rayon de 100 km et issus des forêts picardes.

La municipalité a pour but de créer des emplois locaux, mais surtout de stabiliser les coûts en raison de la fluctuation de prix des combustibles fossiles. 11 millions seront investis en tout pour la réalisation de ce projet. Les travaux débuteront fin 2020 et la mise en service de la chaufferie, en 2021.

Grenoble emboîte aussi le pas en favorisant la biomasse pour son réseau de chauffage urbain qui est le 2e plus grand réseau de chaleur de l’Hexagone, avec 170 kilomètres pour plus de 100 000 équivalent-logements alimentés. Actuellement, 35 % du mix énergétique provient de la biomasse et 35 % issus de la chaleur générée par la combustion des déchets ménagers.

La métropole ambitionne d’attendre, en 2033, les 100 % renouvelables. Une nouvelle chaufferie biomasse de 40 MW sera mise en service dès ce printemps. En tout, le réseau consommera 150 000 tonnes de bois, portant ainsi la part de l’énergie renouvelable dans le mix énergétique à 75 %.