Réseaux de chaleur et de froid – La structure écologique des métropoles

En France, près de 600 villes sont équipées de 761 réseaux de chaleur et 23 réseaux de froid. Ces infrastructures exploitent de plus en plus d’énergies renouvelables, bien que leur extension soit entravée par les prix encore bas du gaz. Deux des plus grands de ces réseaux sont basés à Paris, gérés par l’entreprise Climespace et la Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain (CPCU), respectivement. Ensemble, ils alimentent des millions de mètres carrés urbains et des centaines de milliers de logements, jouant un rôle clé dans la régulation des températures de la capitale.

En 2017, plus de la moitié (56 %) de l’énergie consommée par ces réseaux provenait de sources renouvelables, contribuant à réduire l’empreinte carbone de la France. Ce changement a été rendu possible grâce à des aides à l’investissement du Fonds Chaleur de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe). Les réseaux, dont plus de 50 % de la chaleur fournie est de source renouvable, bénéficient également d’une TVA à taux réduit, ce qui favorise leur compétitivité.

Cependant, malgré ces avancées, la part de développement de nouveaux réseaux reste très faible, déplorée par le Syndicat National du Chauffage Urbain et de la Climatisation (SNCU). Le principal obstacle à leur expansion est la compétitivité du prix du gaz. D’autre part, le gel du prix du gaz annoncé par le gouvernement pourrait freiner davantage le développement de ces infrastructures énergétiques. Les acteurs du secteur espèrent donc une refonte du système de fiscalité environnementale qui maintiendrait une taxe carbone en hausse pour le gaz, mais dont les recettes seraient mieux utilisées pour soutenir la décarbonation des territoires de France.

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