Depuis 2015, le réseau de chauffage urbain de Vénissieux/Saint-Fons se distingue par son intégration progressive d’énergies renouvelables, surpassant ainsi l’utilisation des énergies fossiles. Cette avancée est le fruit d’une volonté politique affirmée tant au niveau local que gouvernemental, et s’est concrétisée par une expansion rapide du réseau. En 2022, le réseau, qui couvre déjà 38,4 km, a entamé son expansion vers Saint-Fons, prévoyant de raccorder de nouveaux bâtiments et logements d’ici 2027. Actuellement, il se positionne comme le deuxième plus grand réseau de la Métropole de Lyon, capable de distribuer 127 GWh à 14 460 équivalents logements, avec des projections ambitieuses pour 2030.
Des avantages économiques et écologiques pour les abonnés
L’extension du réseau de chauffage urbain est largement soutenue par les élus de tous bords politiques, reconnaissant les avantages économiques pour les abonnés. En effet, les résidents, syndics de copropriété, bailleurs sociaux et établissements profitent de factures allégées grâce à l’utilisation croissante d’énergies renouvelables, bénéficiant d’un taux de TVA réduit sur la fourniture de chaleur. En 2023, le coût annuel du chauffage et de l’eau chaude sanitaire pour un logement type à Vénissieux était nettement inférieur à celui des chauffages au fioul collectif, électrique individuel ou gaz collectif. Cette transition vers un bouquet énergétique plus vertueux contribue également à une réduction significative des émissions de dioxyde de carbone.
Soutien public et engagement environnemental
Pour encourager l’investissement dans ce système de chauffage innovant, les pouvoirs publics offrent des subventions croissantes via le Fonds Chaleur de l’État, qui devrait atteindre 800 millions d’euros en 2024. L’Ademe a également financé une partie significative de la nouvelle chaufferie du parc de l’Arsenal. Ces investissements témoignent de l’engagement des autorités publiques dans le développement de solutions énergétiques durables. Le réseau vise une énergie 100 % renouvelable d’ici 2050, s’alignant sur l’objectif de neutralité carbone. En dépit de certains défis techniques, le réseau de Vénissieux/Saint-Fons est salué pour ses performances environnementales, comme en témoigne le label Écoréseau obtenu en décembre 2023.
