À Remiremont, le nouveau réseau de chaleur urbain sera mis en service dans les prochains jours. Ce projet d’envergure, porté par Dalkia (groupe EDF), dessert désormais 67 bâtiments via 9 kilomètres de canalisations enterrées, répartis sur cinq zones. La mise en service s’accompagne d’un test concluant des 67 sous-stations, achevant ainsi plus d’un an de travaux. Le réseau, bas carbone, devrait livrer 21,6 GWh de chaleur par an, permettant d’éviter l’émission de 3.284 tonnes de CO2, soit l’équivalent de 1 783 voitures en moins sur les routes.

Une chaufferie biomasse de 3 MW a été construite sur le site de Rhumont (Vosgelis), avec une architecture repensée. Dalkia a également rénové deux autres installations : la chaufferie biomasse-gaz du lycée André Malraux (1,5 MW en appoint) et la chaufferie gaz du Centre Hospitalier. Ces moyens visent à sécuriser la production et à renforcer la part d’énergie renouvelable dans l’alimentation du réseau, qui sera exploité par la société Remiremont Énergie.

Le coût total du projet s’élève à 18,1 millions d’euros hors taxes. Ce financement a été soutenu par des aides du programme Climaxion, de l’ADEME, de la Région Grand Est et du dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie. Par ailleurs, un placement participatif a été proposé via la plateforme Enerfip, mobilisant 107 citoyens pour un investissement moyen de 3.300 euros par personne. Cette démarche traduit une volonté d’associer les habitants à la transition énergétique locale, dans un projet rendu possible par l’implication de nombreuses entreprises locales.