Le principal enjeu du développement des réseaux de chauffage est de faire en sorte qu’ils soient plus durables que les chaudières à gaz ou les pompes à chaleur. Pour inciter à cette transition, l’Ademe impose un taux de 65 % pour les réseaux neufs et de 70 % pour les extensions, les sources renouvelables et de récupération devant représenter la moitié du mix pour bénéficier d’une TVA réduite. Ces seuils peuvent toutefois être difficiles à respecter en fonction des prix des combustibles fossiles.
Les collectivités locales doivent également étudier attentivement l’offre disponible, en tenant compte de paramètres techniques tels que le paysage et le secteur agricole environnant. Par exemple, certaines villes exigent que 50 % du bois provienne des ressources locales, tandis que d’autres envisagent l’installation d’incinérateurs ou de chaudières à bois.
Les réseaux existants ont des investissements à amortir et des contrats en cours avec les délégataires. Par conséquent, des difficultés juridiques peuvent survenir s’ils cherchent à augmenter leur taux d’énergie renouvelable, ce qui nécessite des négociations ou des appels d’offres dépassant les seules questions énergétiques. Il sera intéressant de voir comment la tendance évoluera dans les années à venir, les élus s’efforçant de prendre des engagements à long terme en faveur de sources d’énergie durables.