Essonne – Un vaste réseau de chaleur souterrain émerge

Le 7 septembre, une réunion importante a été dirigée par Jean-Marie Vilain avec huit maires et représentants de communes voisines. Cette réunion avait pour but de mettre en avant le projet de réseau de chaleur géothermique initié avec Philippe Rio, le maire communiste de Grigny. Leur vision est de rallier d’autres villes pour devenir la première société d’exploitation des énergies renouvelables en France.

Sous le sol de ces communes, l’une des plus pauvres de France métropolitaine, réside un immense bassin sédimentaire aquifère, le Dogger. Ce bassin contient de l’eau naturellement chauffée entre 55 et 85 °C, ce qui pourrait assurer l’autonomie énergétique de ces communes. La SEER, créée en 2014, supervise les opérations et a déjà réussi à chauffer la prison de Fleury-Merogis, 55 bâtiments publics et 23 000 habitations grâce à ce bassin. Un deuxième puits a été inauguré à Ris-Orangis pour alimenter les communes de Fleury-Merogis et Sainte-Geneviève-des-Bois.

Malgré les résultats prometteurs, des obstacles subsistent. Par exemple, le quartier de La Grande Borne à Grigny est toujours lié à Engie par un contrat de gaz signé par un précédent bailleur social jusqu’en 2030. Dans ce quartier, un collectif vise à mettre fin au contrat avec Engie et revendiquer la « justice énergétique ». L’objectif final de la SEER est de connecter 47 000 logements et plus de 100 bâtiments publics à ce vaste réseau de chaleur géothermique d’ici 2028. Selon Philippe Rio, ce développement de la géothermie est un outil 100 % local et public pour relever les défis écologiques et améliorer le pouvoir d’achat.

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