La transition vers une production de chaleur à faible émission de carbone est en cours, marquée par le passage du gaz naturel à des systèmes de chauffage électrifiés. Les pompes à chaleur, en combinaison avec des systèmes de chauffage urbain, semblent destinées à jouer un rôle prépondérant dans ce processus. Elles peuvent notamment utiliser des sources de chaleur à basse température et des sources de chaleur résiduelles, faciliter l’intégration de l’énergie renouvelable dans les réseaux électriques et minimiser les pertes du réseau.
Un obstacle à l’intégration à grande échelle des pompes à chaleur est la haute température des réseaux de chaleur existants, qui réduit leur efficacité. Néanmoins, le Centre pour les pompes à chaleur (HPC) en collaboration avec l’Agence internationale de l’énergie (AIE) affirme que l’utilisation de réseaux à basse température permet de surmonter ce défi tout en minimisant les pertes de chaleur des réseaux. De plus, les pompes à chaleur à grande échelle peuvent augmenter la chaleur à faible niveau pour une application efficace et fiable dans les systèmes de chauffage urbain.
Le chauffage urbain en général, et les pompes à chaleur reliées aux réseaux en particulier, devraient jouer un rôle clé dans le réseau et l’approvisionnement énergétique de l’avenir. Selon les conclusions d’un rapport du HPC, l’adoption du chauffage urbain pourrait répondre à près de la moitié de la demande de chauffage en Europe, tandis que les pompes à chaleur ont le potentiel de contribuer à environ 25 % de l’approvisionnement énergétique des réseaux de chauffage urbain. Ces dispositifs peuvent agir comme une technologie d’équilibrage lorsque la production électrique fluctue et éliminer les combustibles fossiles du système énergétique, tout en permettant d’utiliser des températures basses.