Réseau de chaleur : la transition vers la biomasse en question

Réseau de chaleur – La Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU) a annoncé avoir achevé le remplacement du charbon par de la biomasse sous forme de granulés de bois dans les chaudières de la chaufferie de Saint-Ouen. Depuis 2015, la part du charbon dans le mix énergétique de la CPCU est passée de 19 % à 2 % en 2023, avant de disparaître complètement cette année. Ce changement, coûtant 70 millions d’euros, a impliqué des investissements logistiques significatifs pour adapter les infrastructures à la biomasse. Désormais, la chaufferie est alimentée quotidiennement par 1 200 tonnes de granulés de bois en provenance du port de Rouen, représentant entre 220 000 et 400 000 tonnes annuelles de biomasse forestière transformée hors de France.

Mairie de Saint-Ouen

Un approvisionnement à interroger

Malgré l’importance croissante de la biomasse dans la transition énergétique, l’approvisionnement en granulés de bois pose question. Bien que la France possède une production suffisante de biomasse forestière, avec 87 millions de mètres cubes de bois coupés en 2022, la majorité des granulés utilisés provient de l’étranger. L’Ademe souligne l’importance de la biomasse dans la transition énergétique, mais note également que l’électrocarburant pourrait consommer une grande partie de cette ressource. En outre, Propellet indique que 85 % du granulé de bois utilisé en France provient de la métropole, mais la capacité de production actuelle reste en deçà des besoins annuels des chaufferies de la CPCU.

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