Biomax, une unité de production d’électricité et de chaleur 100 % bois de la Métropole grenobloise, entrera en service. En effet, alimentée intégralement au bois local, Biomax présente des caractéristiques environnementales et énergétiques très intéressantes.

Les travaux pour l’installation de Biomax ont été lancés en 2018, avec de nombreuses phases d’essais à froid et à chaud. Cette unité a pour principe de produire de la chaleur et d’électricité à partir de bois uniquement. En électricité, elle peut alimenter 10 000 foyers et 20 000 en chaleur, pour un total annuel de 220 GWh de production. 17 salariés travaillent sur le site pour son exploitation et son entretien. La Métropole grenobloise estime, toutefois, qu’à ce nombre s’ajoute celui des emplois indirects.

La totalité du bois alimentant la centrale est récupérée dans un rayon de 52 km autour de Grenoble. Ainsi, les forêts se situant en Savoie et en Isère sont concernées. Toujours selon la Métropole grenobloise, il s’agit d’une démarche qui contribue à la gestion durable de la ressource et qui favorise l’économie locale.

La Métropole de Grenoble vante également l’excellent bilan carbone de l’exploitation du bois qui est une énergie quasi-neutre en matière d’émission de dioxyde de carbone (CO2). Le bois rejette, en effet, du CO2 capté durant sa croissance lors de sa combustion. Par rapport à la centrale fonctionnant au fioul qu’elle remplace, Biomax devrait générer une diminution considérable de particules fines (-30 %) et d’oxydes d’azote (-70 %).

Un chauffage individuel fonctionnant au bois représente 55 à 75 % des émissions annuelles de particules tandis que sur la Métropole, un chauffage urbain représente 1 % uniquement des émissions du secteur résidentiel. Celui-ci permet, pourtant, d’alimenter 18 % des foyers, toujours selon la Métropole qui met en avant les systèmes performants de traitement des fumées, avec une mesure en continu de la qualité des rejets.